Engagez vous qu'ils disaient...

Comment la maman de 26 ans que je suis, s'est retrouvé là, au bout milieu de ces épreuves de sélection pour devenir machiniste receveur ?

Mais machiniste-receveur, c'est quoi au juste ? C'est un peu comme "hotesse d'accueil", c'est une appelation complexe pour une fonction ingrate. Machiniste-receveur, c'est tout simplement, le nom savant de "conducteur (trice) de bus"... à la RATP évidemment !

Je me souviens de ce beau jour d'Aout, où un clash familiale a chamboulé, tel un séisme, toute ma vie. J'avais 2 solutions :

Ou continuer ma petite vie de mère au foyer et me morfondre sur mon sort que la vie ne valait pas d'être vécue

Ou je décidais de changer le cours de ma vie.

Tout d'abord, j'ai décidé de mettre de la distance, voir même de couper les ponts avec ceux qui me mettaient des batons dans les roues (des membres de ma famille en locurence). Ensuite, je l'ai envoyé cette candidature à la RATP pour devenir machiniste. J'aurai préféré le métro plutot que le bus, mais au moment des candidatures, yavait pô. J'ai envoyé mon dossier par mail, un lundi. Le vendredi, j'avais ma convocation pour la 1ere épreuve de selection.

Ce que je ne vous ai pas dit, c'est que Chéri-chéri bosse à la RATP. "Ouais tout de suite, elle est pistonée celle là". Pas du tout ! Mr n'était pas au courant de ma démarche et c'est lui, qui a ouvert mon courrier de la RATP pensant que c'était pour lui. Le secret n'a pas été gardé bien longtemps.

Le métier ne fait pas rêver. Mais la paie et les avantages oui ! Alors qu'est ce qui m'a poussé à poser ma candidature ?

Cette envie de ne plus rester à la maison.

Cette envie de retravailler (oui parce qu'avant d'avoir 3 enfants, j'avais un métier et une vie sociale)

Cette envie de ravoir une vie sociale

Cette envie d'être utile et de rendre service

Cette envie de conduire (ado, je voulais être routier, mais ma mère m'a "convaincu" de faire un métier de fille, du secrétariat)

Cette passion pour Paris

Et puis, je n'avais plus de motivation pour mon métier de base, auxiliaire vétérinaire. En 7 ans, j'en ai fait le tour, j'ai atteind le niveau le plus haut et surtout, je ne retrouverai plus jamais de structure comme celle qui m'a formé et que j'ai quitté avec le plus grand des regrets.

Peut être un jour, n'aurais je plus la motivation de conduire un bus, mais la RATP propose tellement de postes et d'évolutions de carrière, qu'un jour, il faut faire un choix...